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Toussaint: Comment honorer votre maman ou votre papa?

Chez moi, aux Antilles, la Toussaint est bien plus qu’une fête religieuse : c’est un moment de recueillement et de beauté partagée. On honore nos défunts en fleurissant leurs tombes, en nettoyant les caveaux et surtout en allumant des bougies qui illuminent les cimetières entiers. À la tombée de la nuit, la lumière des flammes danse sur les pierres et transforme ces lieux de silence en mer de lumière et de paix.
Nos cimetières deviennent alors de véritables jardins d’âmes: paisibles, vibrants, vivants.
Mais ailleurs, notamment en France hexagonale, la Toussaint se vit souvent autrement. Les allées sont plus calmes, les fleurs plus rares, et beaucoup se sentent seuls face aux souvenirs d’un parent disparu. Comment alors honorer la mémoire de sa maman, de son papa, quand on ne sait pas trop par où commencer ? Quand la douleur semble encore trop fraîche, ou que le temps a mis de la distance ?
Dans cet article, je te propose des gestes simples, symboliques ou intimes pour rendre hommage à tes proches, à ta façon, sans culpabilité, sans protocole, mais avec amour et présence.
Honorer à sa manière : créer son propre rituel
Il n’existe pas une seule façon d’honorer ceux qu’on aime. Il y a autant de rituels possibles que d’histoires d’amour.
Chaque lien est unique, chaque souvenir a sa couleur, son parfum, sa vibration. Ce qui compte, ce n’est pas de suivre une tradition parfaite, mais de trouver un geste qui résonne avec votre cœur.
S’inspirer du lien unique que vous aviez
Fermez les yeux un instant et repensez à ce qui vous reliait à votre maman ou votre papa. Était-ce une chanson ? Une expression qu’il répétait souvent ? Un plat qu’elle réussissait mieux que personne ?
Ces petits fragments de vie sont des portes ouvertes vers la tendresse. Vous pouvez les transformer en rituel :
- écouter cette chanson chaque Toussaint ;
- cuisiner sa recette en y mettant tout votre amour ;
- relire un mot qu’il ou elle vous avait laissé.
Ces moments ne cherchent pas à combler le vide, mais à entretenir le lien. Parce qu’au fond, ce lien n’a jamais vraiment disparu.
Un rituel à votre image
Honorer, c’est avant tout créer un espace pour le souvenir. Cela peut être aussi simple qu’une bougie posée sur une table, une photo, une fleur, ou une douceur qu’ils aimaient.
Certains choisissent de réaliser un petit temple du souvenir : une photo, un objet symbolique, une bougie, un mot doux.
D’autres préfèrent écrire : une lettre à glisser dans une belle boîte chaque année, où l’on confie ses émotions, ce qu’on a vécu depuis, ce qu’on aimerait leur raconter.
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire.
Seulement celle qui vous ressemble, qui vous apaise, et qui continue d’écrire ce dialogue silencieux entre vous et l’être aimé.

Ce que disent les psychologues : le pouvoir apaisant des rituels
Ces gestes que l’on fait pour nos défunts: allumer une bougie, écrire une lettre, préparer un plat qu’ils aimaient, ne sont pas anodins.
Les psychologues parlent souvent du pouvoir réparateur du rituel. Il ne s’agit pas de tourner la page, mais de continuer le lien autrement, à travers des gestes simples et symboliques.
La psychologue Christiane Singer disait :
“Le deuil n’est pas une coupure, c’est un passage.”
Et dans ce passage, le rituel devient une lumière. Il donne forme à ce qui est invisible, une place à ce qui ne peut plus se dire.
D’autres, comme la professeure Marie-Frédérique Bacqué, rappellent que le souvenir partagé soulage la douleur.
Raconter une anecdote, rire d’un souvenir, évoquer ensemble une phrase culte ou un parfum familier… tout cela aide à transformer la peine en tendresse. Ces moments collectifs recréent du lien social, un ancrage dans la vie, là où le manque pouvait isoler.
Le psychiatre Boris Cyrulnik ajoute une notion essentielle :
“On ne fait pas son deuil, on apprend à vivre avec.”
Il n’y a pas de rythme imposé, pas de bonne façon de se souvenir. Certains jours, la tristesse revient ; d’autres, la gratitude prend le relais. Et c’est très bien ainsi.
Enfin, les thérapeutes en mémoire familiale, comme Anne Ancelin Schützenberger, rappellent combien ces rituels soutiennent la transmission entre les générations.
En racontant les souvenirs de nos parents à nos enfants, nous transmettons bien plus qu’une histoire : nous leur offrons une racine émotionnelle, une continuité du cœur.
Célébrer ensemble : la force du souvenir partagé
Il arrive un moment où la douleur du deuil s’apaise un peu, laissant la place à quelque chose de plus doux : le besoin de se souvenir ensemble.
Ce moment-là, souvent plus léger que les premiers temps de la perte, devient un espace de réconfort collectif.
Parce que se souvenir à plusieurs, c’est redonner vie à la présence de l’absent.

Organiser un moment de commémoration douce
Il n’est pas nécessaire d’attendre une date précise. Vous pouvez, à tout moment de l’année, réunir la famille ou les amis du défunt autour d’un repas, d’une balade ou d’un après-midi simple.
Chacun peut venir avec un souvenir, une photo, une musique, un poème, un plat qu’il ou elle aimait.
Ces gestes-là, si simples en apparence, recréent un cercle vivant de mémoire et d’amour.
On rit, on pleure parfois, mais surtout on partage.
Et c’est dans ce partage que la mémoire se fait plus douce.
Selon la psychologue Marie-Frédérique Bacqué, spécialiste du deuil, “le souvenir partagé réactive les liens d’attachement tout en permettant de retrouver une vitalité intérieure”.
Autrement dit, ces moments collectifs ne replongent pas dans la tristesse — ils reconnectent à la vie.
Les émotions y circulent librement, sans jugement, et chacun repart un peu plus apaisé.
Vous pouvez aussi organiser ce moment dans un lieu qui avait du sens pour la personne disparue : un parc, un bord de mer, un jardin, une maison d’enfance…
L’idée n’est pas de “commémorer” dans la solennité, mais de rendre hommage à travers la vie avec un sourire, une histoire, une musique.
Transmettre la mémoire aux plus jeunes
Quand on a des enfants, ces moments deviennent aussi une belle occasion de transmission.
Partager les souvenirs de ses propres parents ou grands-parents, c’est donner à ses enfants un ancrage affectif, une continuité familiale.
On peut leur raconter des anecdotes, leur montrer des photos, cuisiner une recette “de mamie”, ou même créer une petite boîte à souvenirs où chacun dépose un mot, un dessin, une image.
Les thérapeutes en psychogénéalogie, comme Anne Ancelin Schützenberger, expliquent que ce type de rituel familial aide les enfants à intégrer l’histoire de leur lignée sans la subir.
Le deuil devient alors un pont entre les générations, et non un tabou.
Les enfants posent souvent des questions très simples : “Est-ce qu’il me voit ?”, “Tu crois qu’elle pense encore à nous ?”
Et c’est là que le rituel devient encore plus beau : il ouvre la discussion sur la mort sans peur, dans la tendresse et la confiance.
Poser un geste symbolique en leur nom
Honorer un parent disparu, ce n’est pas seulement se souvenir. C’est aussi faire vivre ce qu’il ou elle incarnait, prolonger son empreinte dans le monde.
Parfois, les mots ne suffisent plus alors ce sont les gestes qui parlent pour nous.
Soutenir une cause qui leur tenait à cœur
Si votre parent était engagé, solidaire, ou sensible à une cause, vous pouvez poser un geste en sa mémoire :
faire un don, parrainer une association, participer à une action de bénévolat.
Ce n’est pas une manière de combler le manque, mais de transformer l’amour en élan.
Chaque fois que vous agissez en son nom, vous prolongez une part de son énergie.
La psychiatre Elisabeth Kübler-Ross, pionnière de l’accompagnement du deuil, rappelait que “donner du sens à la perte, c’est déjà commencer à guérir”.
Ces gestes solidaires, aussi modestes soient-ils, offrent justement ce sens : ils mettent en mouvement l’amour au lieu de le figer dans la douleur.
Planter, offrir, créer
Certains choisissent de planter un arbre pour symboliser la continuité de la vie. D’autres préfèrent offrir un livre, un bijou, ou un objet porteur de sens à quelqu’un qui en a besoin.
Vous pouvez aussi créer quelque chose : une œuvre, une chanson, une lettre ouverte, un carnet de souvenirs.
Chaque création devient un pont entre hier et demain, une trace d’amour qui pousse au lieu de s’effacer.

Le psychologue Christophe Fauré, spécialiste du deuil, parle souvent de cette étape comme d’une “renaissance relationnelle” :
“Quand on crée, on ne remplace pas celui qu’on a perdu.
On lui offre simplement un nouvel espace pour exister à travers nous.”
Transformer le manque en présence
Ces gestes symboliques nous rappellent que nos défunts ne sont pas seulement dans le passé.
Ils vivent à travers ce que nous faisons, disons, transmettons.
Ils deviennent une part de ce que nous offrons au monde.
Et peu à peu, la tristesse se transforme en gratitude.
Honorer, ce n’est pas figer le souvenir.
C’est laisser la lumière de ceux qu’on aime continuer à nous traverser.
Honorer, c’est aimer autrement
Honorer nos parents disparus, ce n’est pas rester figé dans le chagrin.
C’est faire vivre leur présence autrement : dans un geste, une chanson, une recette, un éclat de rire partagé.
Chaque souvenir devient une lumière qui nous éclaire encore un peu.
Avec le temps, on comprend que le deuil n’est pas un point final, mais un dialogue silencieux qui continue.
Nos défunts marchent à nos côtés, parfois à travers un mot qui nous revient, une odeur familière, une coïncidence inattendue.
Ils vivent dans nos gestes, dans nos choix, dans ce que nous transmettons à nos enfants.
Alors en cette Toussaint, que chacun puisse trouver sa manière d’aimer, de se souvenir et de dire merci.
Pas à travers les conventions, mais à travers la sincérité du cœur.
Et si le manque devient trop lourd, rappelez-vous que le silence aussi peut être une prière.
Une main posée sur une bougie, un regard tourné vers le ciel, un sourire à travers les larmes, cela suffit.
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Parce que parfois, quelques mots de douceur suffisent à ramener un peu de paix dans le cœur.
Et vous, comment aimez-vous honorer la mémoire de vos proches ?
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FAQ — Honorer ses parents à la Toussaint
Comment honorer la mémoire de mon parent à la Toussaint ?
Je ne peux pas aller au cimetière, que faire ?
Comment écrire une lettre qui apaise ?
Comment inclure les enfants sans les attrister ?
Peut-on organiser une commémoration en famille/amis ?
Et si je veux poser un geste symbolique en son nom ?
Est-ce normal d’être encore triste des années après ?
Des idées de rituels simples pour la Toussaint ?
Comment inviter les proches à partager (sans gêner) ?
Prendre le temps de se souvenir, d’écouter, de créer un petit rituel… c’est déjà prendre soin de soi. Ces gestes simples transforment la peine en tendresse.

Amoureuse des instants simples, Valérie partage une autre manière de vivre : plus douce, plus consciente, plus libre.À travers son blog Une pause pour moi et son podcast Une pause pour exister, elle t’invite à ralentir, à respirer, et à retrouver l’essentiel au fil de ton propre rythme.Son mantra : « Prendre le temps, c’est prendre soin de soi.

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