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Slow life : et si novembre devenait ton mois de gratitude ?

Pause slow au travail
Reading Time: 8 minutes

Demain, nos enfants reprennent le chemin de l’école pour cette dernière ligne droite de six semaines, celle qui clôture le premier trimestre avant les vacances de fin d’année.
De notre côté, c’est le fameux Q4 : plus de pression, plus de stress, moins de lumière, mais des journées qui s’étirent entre le travail et la gestion familiale.
C’est exactement le moment où il faut se rappeler nos bonnes intentions, notamment celle de ralentir et de prendre soin de soi.

La slow life, ce n’est pas une pause dans la vie, c’est une manière de la vivre, même au cœur du quotidien.
Et en ce mois de novembre placé sous le signe de la gratitude, ralentir devient une forme de remerciement envers soi-même.
S’accorder du temps, ce n’est pas un luxe, c’est une preuve de reconnaissance pour tout ce qu’on fait, tout ce qu’on tient, tout ce qu’on traverse.

Nous ne sommes pas des produits conçus pour fonctionner jusqu’à l’épuisement. Nous sommes des humains, et le but de tout ça, c’est quand même de profiter de la vie.
Malgré nos responsabilités, ne pas s’oublier. Toujours être notre priorité.

Slow attitude: Reprendre le rythme sans s’y perdre

La rentrée de novembre a toujours un goût particulier. On est déjà fatigués, les matinées sont plus sombres, la lumière se fait rare, et pourtant le rythme s’accélère. Il faut tenir jusqu’aux fêtes, faire le point au travail, accompagner les devoirs, penser aux courses, aux repas, aux rendez-vous.

Dans ce tourbillon, on a vite fait de retomber dans le mode automatique : on agit, on avance, on coche les cases, sans vraiment se demander comment on se sent. La slow life, justement, vient casser ce rythme imposé. Elle nous rappelle qu’on peut être efficace sans se précipiter, qu’on peut accomplir sans s’épuiser.

Ralentir, ce n’est pas renoncer à ses objectifs. C’est juste se donner la permission de respirer entre deux obligations, de se reconnecter à soi avant d’enchaîner. C’est reconnaître qu’on fait déjà beaucoup, et que continuer à tenir mérite aussi de la gratitude.

Chaque fois qu’on s’offre une pause, même courte, on se dit merci. Merci à soi-même d’exister au milieu du chaos, d’être présent, d’être vivant.

Matin slow et gratitude

Le slow du matin

Le matin donne souvent le ton de la journée. Quand on commence en vitesse, tout le reste suit le même rythme. Quand on se réveille doucement, on crée un espace intérieur plus stable, plus calme, qui nous accompagne jusqu’au soir.

Des chercheurs de l’Université de Nottingham ont montré que la façon dont on démarre la journée influence directement notre niveau d’énergie et de concentration jusqu’à midi. Les matins calmes favorisent une meilleure gestion du stress et une productivité plus stable que les démarrages “en feu de course”.

Pas besoin d’une heure de yoga pour ça. Parfois, c’est juste mettre une playlist qui donne envie de chanter, s’étirer, respirer avant d’ouvrir le téléphone. Ces quelques minutes suffisent à réguler le cortisol, l’hormone du stress, selon plusieurs études de psychologie comportementale.
Elles ramènent le corps dans le moment présent avant que le mental ne s’emballe.

Préparer ses affaires la veille aide aussi à se libérer l’esprit : les vêtements, le sac, la lunch box, le repas du midi. C’est une façon simple de réduire la charge mentale, un concept popularisé par la chercheuse française Monique Haicault, qui désigne toutes ces micro-décisions invisibles qui pèsent surtout sur les femmes. Moins de décisions à prendre, moins de stress dès le réveil.

J’aime bien le livre Super Lunch Box, prêt à cuisiner : il donne plein d’idées rapides pour se simplifier la vie sans sacrifier le plaisir.

La slow life du matin, c’est ça : commencer en douceur, en conscience, sans se juger. C’est choisir une intention plutôt qu’une précipitation.
Un matin qui démarre bien, c’est souvent une journée qui respire mieux.

Le slow au travail

C’est souvent au travail que tout s’accélère. Les notifications, les mails, les réunions qui s’enchaînent, la pause qu’on repousse “après ce dernier truc”. Et quand on lève enfin les yeux, la matinée est déjà finie.
Le corps est resté assis, les épaules crispées, la respiration courte.

La slow life au travail, ce n’est pas tout arrêter. C’est simplement se rappeler que le cerveau a besoin de respiration pour rester efficace. Des chercheurs de l’Université de l’Illinois ont démontré que faire une courte pause toutes les 50 à 60 minutes améliore la concentration et la créativité. Le cerveau humain fonctionne mieux par cycles que dans la continuité.

Homme fatigué au bureau, illustrant le besoin de ralentir et d’adopter un rythme slow

Alors, accorde-toi ces cinq vraies minutes, celles qu’on néglige souvent. Trouve un coin tranquille, une salle vide, ou même ton bureau si tu peux fermer la porte. Pose ton téléphone, prends un thé ou un chocolat chaud, regarde par la fenêtre. Observe tes pensées sans les suivre. L’idée n’est pas de méditer “parfaitement”, mais simplement de te retrouver, sans rôle à jouer.

Se lever régulièrement compte aussi. Étendre les bras, marcher quelques pas, respirer plus profondément. Ce sont de petits gestes, mais ils relancent la circulation, réduisent la tension musculaire et favorisent la clarté mentale. Une étude japonaise publiée dans Work & Stress montre que trois pauses de deux minutes dans la journée diminuent la fatigue perçue de près de 20 %.

Ces moments n’ont rien d’inutiles. Ils sont ta recharge mentale.
Et si tu veux aller plus loin, tu peux planifier ces pauses comme tu planifies une réunion. Un rendez-vous avec toi-même. Un moment de gratitude silencieuse envers ton corps qui t’aide à tout tenir.

Le slow en mouvement

Ralentir, ce n’est pas seulement s’arrêter. C’est aussi bouger autrement. Marcher, respirer, sentir son corps vivre, même au milieu d’une journée chargée.

Quand on marche en conscience, sans chercher à aller vite, on apaise le système nerveux. Plusieurs études, notamment celles du Center for Mindfulness de l’Université du Massachusetts, montrent que la marche lente réduit le niveau de stress et améliore l’attention. Le simple fait de sentir le contact du sol, le balancement des bras, ou la lumière sur le visage agit comme une réinitialisation naturelle.

Si la météo le permet, fais une vraie pause dehors. Même cinq minutes suffisent. Marche sans objectif, observe les sons, les odeurs, les couleurs autour de toi. Et si tu es coincé à l’intérieur, tu peux recréer ce mouvement autrement : quelques étirements, quelques respirations profondes devant une fenêtre ouverte.

Et puis il y a le mouvement intérieur : celui de nourrir son esprit. Dans les transports, si tu as la chance d’avoir une place, profite-en pour t’évader dans un bon livre. Si ce n’est pas possible, les livres audio sont une belle alternative. En ce moment, j’écoute Vos vœux sont exaucés de Wayne Dyer ou L’année Pivot de Brianna Wiest. Ces lectures me recentrent et m’inspirent.

Le slow, c’est ça aussi : choisir de remplir son esprit de ce qui élève, plutôt que de le saturer d’infos et de pensées inutiles.
Chaque moment de calme, chaque respiration consciente, chaque page lue est une façon de se dire merci.

Femme assise dehors avec un café, profitant d’un moment slow pour se recentrer

La planification, un pilier de la slow life

Ralentir, ce n’est pas seulement s’offrir des pauses, c’est aussi apprendre à créer de l’espace mental. Et cet espace, on le gagne souvent grâce à une chose simple : la planification.

Planifier, ce n’est pas rigidifier sa vie. C’est au contraire lui donner plus de souplesse. Quand on anticipe les repas, les vêtements, les trajets, les moments de repos, on réduit la quantité de microdécisions que notre cerveau doit prendre chaque jour. Ces petites décisions invisibles: que manger? que porter? à quel moment faire telle tâche? , consomment une énergie énorme. C’est ce qu’on appelle la fatigue décisionnelle, un phénomène bien documenté en psychologie cognitive.

Des études ont montré que notre capacité à prendre de bonnes décisions diminue au fil de la journée, simplement parce que notre cerveau s’épuise à choisir. En préparant certaines choses à l’avance, on économise cette ressource mentale. On se laisse plus de marge pour la créativité, l’imprévu, et le repos.

Planifier, c’est aussi une forme de gratitude envers soi-même. C’est se dire : “Je prends soin de mon futur moi.” C’est ce petit geste du soir où tu prépares ton sac, ta tenue ou ton repas du lendemain pour t’éviter le stress du matin. Ce n’est pas du contrôle, c’est de la bienveillance.

Et puis il y a la planification du temps pour soi. On pense souvent à planifier les tâches, rarement les pauses. Pourtant, bloquer un créneau pour ne rien faire, pour marcher, lire ou juste respirer, c’est tout aussi essentiel. Ces moments deviennent des repères, des bulles qui soutiennent ton équilibre.

Ralentir, c’est donc aussi ça : organiser la vie pour qu’elle laisse place à la vie.

Le mini-défi slow de la semaine

Et si on commençait simplement ? Pas besoin de révolutionner ton emploi du temps. L’idée, c’est d’ancrer un petit geste chaque jour, un moment qui te reconnecte à toi sans que ce soit une contrainte.

Pendant cette première semaine de reprise, offre-toi sept minutes par jour. Sept minutes juste pour toi, sans écran, sans culpabilité, sans objectif à atteindre.

Tu peux choisir ce qui te fait du bien : écouter une chanson qui te met de bonne humeur, savourer ton café en silence, marcher un peu dehors, t’étirer avant d’ouvrir tes mails, observer ce que tu ressens quand tu respires profondément, ou simplement fermer les yeux et laisser passer tes pensées.

Sept minutes, c’est peu. Mais c’est assez pour envoyer un message clair à ton corps et à ton esprit : “Je ne m’oublie pas.”

C’est aussi une forme de gratitude. Celle d’être là, d’exister, de tenir, de continuer. Et de reconnaître que, dans le fond, ces petits moments sont ceux qui donnent à la vie sa vraie saveur.

La slow life c’est mettre de la douceur dans sa vie

Ces six semaines à venir vont filer à toute allure. Entre les réunions, les devoirs, les repas, la fatigue et la météo qui joue sur le moral, on aura vite fait d’oublier nos bonnes intentions. Pourtant, c’est justement maintenant que la lenteur devient précieuse.

Ralentir, ce n’est pas lâcher prise sur tout. C’est simplement remettre de la conscience dans nos gestes, de la douceur dans nos automatismes. C’est choisir de ne pas s’oublier dans la course.

La slow life, ce n’est pas une tendance ni une posture. C’est une façon de dire merci à la vie, même quand elle déborde. Une manière de reconnaître que nous faisons déjà beaucoup, et que nous méritons de nous accorder du temps.

Alors, cette semaine, essaie juste ça : une respiration, un regard par la fenêtre, une chanson qui t’accompagne, une tasse chaude tenue à deux mains. Ces petits riens ont le pouvoir de tout changer.

Et rappelle-toi : ralentir, c’est aussi avancer.

Si tu veux aller plus loin, j’ai rassemblé d’autres pistes et inspirations autour de la slow life ici :
👉 Découvrir la slow life autrement

Et si tu préfères écouter, le premier épisode de mon podcast “Une pause pour exister” parle justement de ce besoin de ralentir et de se retrouver :
🎧 Écouter l’épisode 1 – Ralentir pour se retrouver

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🧡 Thématique du mois : la gratitude

Ce mois-ci, je t’invite à tourner ton regard vers toi. Pas pour te juger, mais pour te reconnaître.

Nous passons tellement de temps à courir, à cocher, à donner… Et si, en novembre, on apprenait simplement à dire merci ?

Merci à soi-même pour tout ce qu’on fait, tout ce qu’on porte, tout ce qu’on apprend encore.
Merci au corps qui tient, à l’esprit qui avance, même fatigué.

Rappelle-toi : tu es ta plus belle histoire, et c’est maintenant qu’elle s’écrit.
Prendre soin de toi, c’est déjà une forme de gratitude.

❓ FAQ – Slow life et gratitude

Comment pratiquer la slow life quand on manque de temps ?

En commençant petit. Une minute de respiration avant d’ouvrir ton téléphone, un café savouré sans écran, une marche de cinq minutes. L’idée n’est pas de tout changer, mais de te reconnecter plusieurs fois par jour à toi-même.

La slow life, est-ce compatible avec un emploi à temps plein ?

Oui, justement. Elle t’aide à retrouver un rythme plus soutenable, même dans les journées chargées. Planifie tes moments de pause comme des rendez-vous importants et protège-les autant que tes réunions.

Et si je n’arrive pas à ralentir ?

C’est normal. Ralentir, ça s’apprend. Commence par observer ton rythme sans jugement. Ensuite, choisis une seule habitude à adoucir cette semaine. L’essentiel, c’est la constance, pas la perfection.

Quel est le lien entre la slow life et la gratitude ?

Ralentir, c’est une manière de dire merci à ton corps, à ton esprit, à la vie. Chaque pause devient une reconnaissance silencieuse pour tout ce que tu fais et tout ce que tu es déjà.

Comment intégrer cette pratique en famille ?

En donnant l’exemple. Instaure des moments sans écran, des repas sans précipitation, des balades sans but. Les enfants apprennent par mimétisme : plus tu incarnes la lenteur bienveillante, plus ils l’adopteront naturellement.

Une réponse à “Slow life : et si novembre devenait ton mois de gratitude ?”

  1. Avatar de Beni d'Éveil des hypersensibles
    Beni d’Éveil des hypersensibles

    Merci beaucoup Valérie pour ton article sur la slow life et la gratitude ! 🙏
    Tu soulignes avec justesse que ralentir et cultiver la reconnaissance au quotidien ne sont pas des évasions mais des actes profonds de connexion à soi et aux petits instants de vie.
    J’ai aimé ton ton simple mais engagé — il rappelle que la slow life n’est pas un concept lointain mais un choix concret, accessible à tous.
    Ton texte m’a donné envie de partager mon expérience personnelle : j’ai écrit un article sur comment la gratitude a changé mon regard d’hypersensible. J’y raconte comment cette pratique m’a aidée à mieux m’écouter, à accueillir mes émotions et à transformer certaines difficultés en forces.
    Je pense que ce sujet pourrait inspirer tes lecteurs… et peut-être même toi ! Tu peux le découvrir ici : https://eveil-des-hypersensibles.com/gratitude-hypersensible/
    Merci pour l’invitation : se tourner vers ce qui est plutôt que vers ce qui manque, c’est déjà un beau chemin vers la paix intérieure. ✨🙂

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