, ,

4 séries à voir absolument cet été en juillet 2025

Reading Time: 7 minutes

L’été, c’est souvent l’occasion de souffler. De prendre une vraie pause.
Mais si on allait un peu plus loin ? Si on profitait aussi de ce temps pour se reconnecter à soi, à ce qui nous fait vibrer, questionner, rire, aimer ?

Voici 4 séries captivantes à découvrir ce mois-ci. Mais au-delà du plaisir de bingewatcher, elles posent des questions puissantes sur notre société, notre rapport au temps, à l’identité, à l’amour, à la mort ou… au travail.
Des thématiques riches qui pourraient bien vous accompagner dans votre propre cheminement.

Foundation — Quand le pouvoir se répète en boucle

Dans l’univers de Foundation, trois clones se partagent le pouvoir suprême : Frère à l’Aurore, Frère au Grand Jour et Frère au Soir. Depuis des siècles, ce cycle se répète, dans l’idée que la stabilité politique passe par l’immuabilité de l’autorité.

Illustration stylisée des trois clones dirigeants de Foundation dans un décor galactique rétro-futuriste.

Mais tout bascule le jour où Hari Seldon, un mathématicien visionnaire, annonce la chute inéluctable de l’Empire. Ce n’est pas une prophétie mystique : c’est une démonstration logique, scientifique. Face à cela, les dirigeants refusent d’entendre. Car comment accepter que ce qui semble éternel ait une fin ?

L’illusion de la perfection éternelle
La série met en lumière ce décalage entre ceux qui se croient invincibles et le cours naturel du temps. Comme une métaphore de nos sociétés modernes, où l’on croit pouvoir tout contrôler – nos corps, nos émotions, notre avenir – Foundation nous rappelle que tout système, aussi bien huilé soit-il, est destiné à se transformer ou à s’effondrer.

La fin comme déclencheur d’un éveil
Et si cette annonce de la fin n’était pas une menace, mais une opportunité ?
C’est l’une des lectures profondes de la série : face à la peur du changement, peut-on choisir l’introspection plutôt que la répression ?
Peut-on accepter que certaines choses doivent finir, pour qu’autre chose naisse ?

Peut-on sortir des cycles ?

La série peut se lire comme une allégorie de la réincarnation ou des schémas répétitifs transgénérationnels. Nos croyances, nos comportements, nos institutions — peuvent-ils vraiment évoluer, ou sommes-nous condamnés à rejouer les mêmes tragédies, génération après génération ?

The Buccaneers — Ce que l’apparence tente de cacher

À première vue, The Buccaneers ressemble à une romance historique : des jeunes femmes riches, venues d’Amérique, tentent de séduire des aristocrates anglais. Mais très vite, la série se révèle bien plus profonde et actuelle qu’elle n’en a l’air.

Illustration vintage de jeunes héritières américaines dans l'Angleterre aristocratique, inspirée de The Buccaneers.

Une époque qui valorise l’image au détriment de l’authenticité
Ce qui se joue ici, ce n’est pas seulement une question d’amour ou de mariage : c’est la quête d’une reconnaissance sociale, d’une place dans un monde codifié, figé. Les jeunes héroïnes sont prêtes à sacrifier leurs désirs, leurs émotions, parfois leur dignité, pour entrer dans un récit social qui ne leur appartient pas.

Et ce récit-là, même s’il se joue en robes de soie, n’est pas si différent de celui que nous jouons aujourd’hui sur les réseaux sociaux.

L’illusion du bonheur parfait
La série entre en résonance avec une obsession bien contemporaine : celle de montrer une vie idéale, fluide, maîtrisée.
Sur Instagram, TikTok ou LinkedIn, nombreux sont ceux qui veulent afficher le “succès” – affectif, professionnel, esthétique – quitte à s’en rendre malade.
Derrière le vernis, on retrouve la même chose qu’à l’époque victorienne : violence symbolique, solitude, pression, failles étouffées.

The Buccaneers est ainsi une invitation à regarder ce que l’on sacrifie pour appartenir.
Et peut-être, à s’interroger : qu’est-ce qu’une vie réussie, vraiment ? Est-ce celle qu’on vit, ou celle que les autres croient qu’on vit ?

Severance — Le travail peut-il être séparé de l’humain ?

Dans Severance, la frontière entre la vie professionnelle et personnelle est littéralement gravée dans le cerveau.
Chaque employé de Lumon Industries est doté d’un implant qui crée deux versions de lui-même : une version “au travail”, qui ne connaît rien de la vie privée, et une version “à la maison”, qui ignore tout de la journée passée.

Illustration vintage de jeunes héritières américaines dans l'Angleterre aristocratique, inspirée de The Buccaneers.

Un monde du travail déshumanisé
Ce que la série dénonce, c’est cette logique contemporaine du travail où l’on demande aux individus d’adopter des codes, de rentrer dans un moule, de taire ce qu’ils sont pour mieux remplir leur rôle.
Il ne s’agit plus de collaborer mais de fonctionner.
Le travail devient une machine, et l’humain, un rouage qu’on peut éteindre ou relancer.

La série pousse cette logique à l’extrême, mais elle est déjà bien présente dans notre réalité : silos, RH déconnectés, injonctions à la productivité, absence d’empathie, culpabilisation des émotions. On exige que l’humain s’efface pour que la fonction survive.

Quand l’aliénation devient un choix accepté
Autre élément frappant : le héros, Mark, défend ce système. Pour lui, cette séparation est un refuge. Une manière de ne plus ressentir le deuil qu’il vit.
Et cela aussi est très parlant : combien de personnes acceptent des conditions de travail absurdes en échange d’un salaire confortable ?
Combien de choix de vie sont justifiés non pas par désir, mais par peur d’affronter ce qui fait mal ?

Dissociation psychique : se couper pour continuer à avancer
Le mécanisme montré dans la série a un nom : la dissociation psychique.
C’est un processus courant en cas de stress extrême ou d’incohérence prolongée. Le cerveau, pour nous protéger, nous coupe d’une partie de nous-même.
C’est courant chez les personnes en burn-out ou en environnement toxique. Elles disent “fonctionner”, mais ne savent plus pourquoi. Elles sont là, sans être là.
Et c’est exactement ce que montre Severance, avec une lucidité glaçante.

And Just Like That — Et si vieillir n’était qu’une évolution ?

And Just Like That n’est pas seulement une suite de Sex and the City. On peut la découvrir sans avoir vu un seul épisode de la série originale. Car ce qu’elle raconte, c’est autre chose. La vie, telle qu’elle continue. Telle qu’elle se transforme.

Affiche rétro d'And Just Like That illustrant quatre amies dans New York, entre évolution et intimité.

On y suit un groupe d’amis dont les trajectoires, autrefois bien définies, ont pris des détours. Ce ne sont plus des trentenaires en quête d’amour dans Manhattan. Ce sont des êtres humains en mouvement, qui, malgré les cases cochées — mariage, carrière, enfants, succès — continuent à se chercher. À tomber. À changer. Et à vivre.

Une héroïne confrontée à la perte et à la transition
Dès le premier épisode, l’héroïne principale perd l’amour de sa vie. Un bouleversement absolu, dans une vie qu’on croyait “posée”.
Elle avait une chronique dans un journal papier. Ce monde a changé. Pour continuer d’écrire, de s’exprimer, elle doit passer par le podcast. S’adapter. Évoluer. Se heurter parfois au malaise, mais avancer. Ce n’est pas une régression. C’est un nouveau chapitre.

L’illusion de la vie parfaite qui craque doucement
L’une de ses amies, autrefois avocate brillante, mène une vie bien rangée. Et pourtant, quelque chose ne va plus. L’alcool devient un refuge. Jusqu’à ce qu’elle ouvre les yeux. Elle entame un chemin de soin, ose parler de ses addictions, retourne sur les bancs de la fac. Parce qu’il n’est jamais trop tard pour se réaligner.

Charlotte, de son côté, rêvait d’une vie de famille modèle. Mais ses adolescentes bouleversent ses certitudes. Elles remettent en cause ses valeurs, ses repères. Et là encore, elle doit se repositionner. Trouver une place, non plus seulement de mère, mais de femme. Et elle découvre que travailler, ce n’est pas fuir sa famille — c’est retrouver un espace pour respirer.

Des vies imparfaites, mais pleines de courage
Certains personnages divorcent. D’autres n’ont jamais trouvé “l’amour”, malgré une réussite professionnelle éclatante. Mais aucune ne renonce à ses rêves. Elles continuent de chercher ce qui les anime, ce qui les rend vivantes.

Ce que montre la série, c’est qu’il n’y a pas d’âge pour se réinventer.
Qu’on ne devient pas sage par automatisme, ni fini parce qu’on vieillit.
Et surtout, qu’on ne devrait jamais se figer dans une image, qu’elle soit imposée par la société ou par nous-mêmes.

Vieillir n’est pas un poids à porter ni un mérite à afficher. C’est une évolution.
Et l’expérience ne se mesure ni en années, ni en rides, mais en vécus traversés.
Un jeune ayant vécu la guerre, le deuil ou l’exil aura parfois plus de profondeur qu’un adulte protégé. Ce n’est pas une course. C’est un parcours. Le nôtre.

And Just Like That nous invite à embrasser nos changements, à rire, à tomber, à aimer encore. Et surtout, à ne jamais penser que c’est “trop tard”.

Dans un monde où, dès 20 ans, on nous inculque la peur de vieillir, où les injonctions à préserver la jeunesse prennent la forme de compléments, de soins, de routines absurdes et de « biohacking » vendus comme la solution miracle, And Just Like That offre un souffle de liberté.
Elle nous rappelle que ce qui compte n’est pas de rester jeune, mais de rester vivant.
Elle nous invite à profiter du voyage, à faire de chaque étape un lieu d’exploration, de rencontre, de surprise.

Parce que la vie n’est pas une ligne droite.
Et que les plus belles choses arrivent parfois quand on croit que c’est trop tard.

Prendre une pause… et se laisser traverser

Ces séries ne sont pas que du divertissement. Ce sont des miroirs. Des portes entrouvertes sur nos contradictions, nos désirs enfouis, nos résistances, nos élans.

Elles nous rappellent que nous sommes des êtres en transformation, que rien n’est figé. Ni le pouvoir, ni le bonheur, ni le travail, ni même notre rapport au temps ou à nous-mêmes.

Alors, cet été, pourquoi ne pas choisir une fiction qui vous touche, qui vous bouscule un peu, ou qui vous fait juste du bien là où ça fait sens ?
Et si, au détour d’un épisode, vous trouviez une réponse. Ou une meilleure question.

Prenez ce dont vous avez besoin. Laissez le reste.

Et vous, quelle série vous appelle en ce moment ?

Avez-vous déjà vu l’une de ces séries ?
Laquelle vous donne envie de plonger ?
Ou peut-être en avez-vous une à recommander pour accompagner un été introspectif (ou joyeusement bordélique) ?

👉🏽 Partagez vos impressions en commentaire,
👉🏽 Faites circuler l’article si vous pensez qu’il peut toucher quelqu’un,
👉🏽 Ou m’offrir un petit café virtuel si vous aimez le ton et les sujets de ce blog

Illustration d'un personnage cartoon avec une télécommande, devant une télévision, dans un style doux et enfantin.
Un clin d’œil illustré à l’idée de soutenir le blog tout en regardant ses séries préférées.

Merci d’être là. Merci de prendre cette pause avec moi.
Et surtout, merci de continuer à exister pleinement.

Laisser un commentaire